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Photo du rédacteurNoël Simons

L’information, l’empathie sont-elles toujours des priorités au sein du milieu hospitalier

L’infirmier est un praticien de la santé qui réalise des soins infirmiers et qui est donc formé pour pratiquer l’art de soigner. Dans ses missions quotidiennes, l’infirmier est amené à informer son patient, à faire preuve d’empathie et d’humanité.


Informer le patient :

Permettre au patient et/ou à sa famille de communiquer, de poser des questions, de tenter d’atténuer certains doutes, d’éventuelles angoisses, malaises et/ou mal-être sur tous sujets.

Créer et mettre en place une relation de confiance soignant-soigné.

L’empathie :

C’est une qualité dont l’infirmier doit faire preuve. C’est une façon ou une faculté de se mettre à la place du patient, de le comprendre et de ressentir les choses.

L’humanité :

C’est faire preuve de compassion, proposer une épaule apaisante et bienveillante qui permet au patient de ne pas se sentir non considéré et jugé.



Exemple concret :


Monsieur « L » que je suivais depuis un moment pour des soins d’hygiène journaliers entre autres, avec des antécédents de chutes, d’accident vasculaire cérébral, de membre partiellement paralysé, de diabète et de sclérose en plaques.

J’effectuais plusieurs passages par jours et au fur et à mesure du temps, Monsieur « L » a développé des douleurs importantes dorsales lombaires qui cédaient difficilement aux traitements en place (Dafalgan, Patch de Durogésic, etc…).


Il a donc été décidé en accord avec la famille et le médecin traitant de le faire hospitaliser pour des examens complémentaires, début de semaine.

Le diagnostic est vite « tombé », un cancer hépatique avec métastases osseuses notamment au niveau de la colonne vertébrale.

Fin de semaine, je me suis rendu à son chevet, nous avons discuté de son hospitalisation, de son chien.

Mon patient était calme et orienté.


Monsieur « L » s’est très vite dégradé lors du WE qui a suivi et a dû être conduit aux urgences la nuit du dimanche à lundi pour fausses routes (problèmes de déglutition et passage dans les voies aériennes au lieu de l’œsophage).

Là-bas, la famille a été contactée quelques heures après (lundi matin) par le médecin urgentiste pour aviser de la situation et se renseigner de la suite des soins médicaux à donner vu la situation brutale et changeante.


La famille a clairement exprimé son refus d’acharnement thérapeutique et désirait que leur proche finisse sa vie paisiblement et dignement.

Le patient, vu la situation n’a pas rejoint sa chambre d’origine étant donné que c’était à plusieurs lits et qu’une chambre seule permettrait une fin de vie plus sereine.

Un cathéter, une perfusion et des antibiotiques étaient en place pour une broncho-pneumonie d’inhalation.


La famille me contacte (l’infirmier indépendant qui est en charge des soins à domicile) et dit ne pas comprendre « grand-chose » sur la dégradation brutale et le suivi donné avec des antibiotiques alors qui leur a été dit que leur proche se dirigeait vers une fin de vie.

La famille ne comprend pas non plus le manque d’informations, de suivi, de réponses non données notamment par le personnel infirmier et le médecin de salle au sein des services d’hospitalisations, à savoir qu’il y a des horaires à respecter et qu’ils ne doivent pas être dérangés !


Mon patient est dans une chambre seule, encombré, non aspiré, etc..

Aucune information ne m’est donnée et le stricte minimum à la famille.

La famille est en détresse et je décide de demander l’intervention du médecin traitant en lui relatant le manque d’information, d’empathie et d’humanité !


Celui-ci contacte le médecin de salle et dans les cinq minutes les membres de la famille reçoivent un appel du service les invitant à se rendre auprès de leur proche pour de plus amples informations ?!


A partir de ce moment, la famille a été accueillie avec plus d’attention, etc…

Monsieur « L » est décédé paisiblement le lendemain.


Contactez Noël Simons pour des soins infirmiers à domicile à Pepinster, Trooz et Fléron

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